L'ennui, le désoeuvrement, la promiscuité sont vecteurs de violence. C'est donc bien souvent lors des temps de récréation que les conflits ont lieu.
Différentes classes ayant découvert les jeux des coopération lors d'animations ont décidé de sélectionner les activités transférables dans la cour de récréation et ont initié leurs camarades des autres classes à ceux-ci.
Ecole Saint-Thomas d'Aquin de Shaerbeek - Récréation du matin. Cinq filles crient: "Qui veut jouer à Gens de la ville". Des quatre coins de la cour, des enfants se précipitent, des plus petits aux plus grands, garçons et filles. Deux cercles se forment et...
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Lors de chaque animation (une par mois), j'apprends aux enfants un jeu coopératif à mener dans la cour de récréation. Le mois précédent, nous avions (laborieusement) appris "Gens de la ville". Un mois plus tard, les élèves de cinquième année me réservaient une surprise! Ils s'étaient entrainés et maîtrisaient parfaitement les gestes. Plus encore, lors d'ateliers transversaux (animés par les professeurs qui m'accueillent pour des animations et qui mélangent les enfants de la troisième maternelle à la sixième primaire), ils avaient appris la chanson et la gestuelle aux autres enfants de l'école.
Juste avant la récréation, ils m'ont fait une démonstration.
Je suis restée sans voix devant la dextérité des meneuses de jeu.
Et quand toute la classe s'y est mise, je me suis sentie très émue et très fière aussi des progrès relationnels accomplis. En septembre, lors de la première animation, les garçons et les filles refusaient de se toucher, voire de se regarder et bien entendu de jouer ensemble. Les activités de cohésion et l'apprentissage progressif de la gestion des conflits ont fameusement porté leurs fruits. Quel bonheur de les voir s'amuser toutes et tous ensemble sans plus aucune réserve!
Gens de la ville
Qui ne dormaient guère
Gens de la ville
Qui ne dormaient pas
Oui ce sont les rats qui font
Que vous ne dormiez guère
Oui ce sont les rats
Qui font que vous ne dormiez pas
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Mon père est garde-champêtre
Philippette
Moi, je suis son garçon
Philippon
Quand je casse une assiette
Philippette
Je reçois du bâton
Philippon
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• Travailler la cohésion
• Respecter les consignes
Les participants sont debout en cercle
• L’animateur présente trois figures à réaliser grâce à la collaboration de trois participants
• Lapin : Le participant du centre met ses mains devant sa bouche, et mime deux grandes dents avec ses doigts. Les participants à sa gauche et à sa droite se serrent contre lui, dressent en l’air un bras pour mimer les grandes oreilles.
• Eléphant : Le participant du centre tend les bras en avant en joignant les mains, pour mimer la trompe. Les participants à sa gauche et à sa droite mettent une main sur sa taille et une main sur son épaule pour mimer les grandes oreilles
• Palmier : Le participant du centre lève les bras en l’air en joignant les mains, pour mimer le tronc. Les participants à sa gauche et à sa droite se serrent contre lui et font aller de haut en bas leur bras extérieur pour mimer les branches.
• L’animateur désigne ensuite un participant en énonçant une figure à réaliser. Il enchaîne rapidement les figures.
• Si un des participants se trompe, il doit aller au milieu et désigner un participant et une figure à réaliser.
D’autres figures peuvent être inventées et proposées par les participants.
Exemples :
• Toaster : le participant du milieu mime une tartine qui saute. Les participants de gauche et de droite miment le toaster et l’enserrent en se donnant la main
• Princesse : le participant du milieu mime une princesse qui se regarde dans le miroir. Les participants de gauche et de droite miment des servantes en train de la coiffer.
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• Travailler la cohésion
• Respecter les consignes
Facultatif : Une grosse corde disposée en cercle ou un cercle tracé au sol à la craie
Les participants sont debout en cercle
• L’animateur présente plusieurs consignes à suivre et trois figures à réaliser
• Lorsqu’il dit « En avant », les participants marchent en rond dans le sens donné par l’animateur. S’il dit « Demi-tour », les participants changent de sens. S’il dit « Stop », les participants s’arrêtent. S’il y a une corde ou un trait à la craie, l’animateur peut également dire « Intérieur » et les participants circulent à l’intérieur du cercle. S’il dit « Extérieur », les participants circulent hors du cercle. L’animateur peut également indiquer des noms d’instruments de musique. Dans ce cas, les participants miment l’instrument énoncé.
• Lorsque l’animateur dit « Filet + un chiffre », par exemple « Filet 5 », les participants doivent former un cercle à 5 en se donnant la main. Les participants en trop doivent se mettre au centre des cercles constitués. Une fois la figure constituée, les participants regagnent leur place initiale dans le cercle.
• Lorsque l’animateur dit « pêcheur », les participants doivent se regrouper par deux. Le plus grand met un genou à terre, le plus petit s’assied sur sa jambe pliée et fait mine de pêcher.
• Lorsque l’animateur dit « sardine + le prénom d’un participant », celui-ci se met au centre du cercle. Tous les participants se regroupent autour de lui.
Les consignes seront plus simples ou plus complexes en fonction de l’âge des participants.
Cette activité est proposée dans l’ouvrage « Graines de médiateurs II » (Vivre ensemble, page 54).
Travailler la cohésion : en se rapprochant de façon ludique, pour relever un défi, les participants s’acceptent l’un l’autre dans leur espace intime. C’est souvent l’occasion de briser, de façon inconsciente, une barrière.
Travailler la coopération : Les participants devront, pour relever le défi, se mettre d’accord sur des stratégies et s’entraider.
Travailler la négociation : Pour relever le défi et mettre en place des stratégies efficaces, les participants devront s’écouter et se mettre d’accord
Quand la cohésion a été suffisamment travaillée, de sorte que les participants acceptent spontanément la proximité physique des autres.
Cette activité peut être menée avec un très grand nombre de participants. Dans ce cas, l’utilisation de journaux est difficile. La surface qui se rétrécit peut être délimitée par des cordes ou par un trait à la craie.
Permettre l’expression sur les avantages de la coopération et sur les difficultés qui sont peut-être apparues lors de la décision de stratégies
Cathy Van Dorslaer
Formatrice en gestion positive des conflits, auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes
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